Les japonais les appelaient les femmes de réconfort.
L'expression serait presque belle mais ces femmes étaient en réalité des esclaves sexuels, enlevés de force par l'armée japonaise entre 1932 et 1945 pour être emmenés dans des bordels militaires.
Sur les lignes de front de l'empire colonial japonais, elles étaient violées à répétition par des soldats de l'armée impériale.
On estime qu'il y a eu au moins 200 000 victimes de cet esclavage sexuel de masse, mais le sujet est tellement tabou que les chiffres réels pourraient être bien plus élevés.
Aujourd'hui, il ne reste plus que quelques femmes de réconfort encore en vie.
Ces survivantes, agées de 80 à 90 ans, continuent de lutter pour obtenir justice et réparation de la part du Japon, jusqu'ici en vain.
En 2015, des autorités japonaises ont présenté des excuses, mais aucune compensation.
Le système des femmes de réconfort a existé du fait de l'implication de l'armée japonaise à cette époque.
Il a porté atteinte à l'honneur et à la dignité de nombreuses femmes.
Le gouvernement japonais est pleinement conscient de sa responsabilité.