Parce que des idéologies réactionnaires espèrent tenir leur revanche, sans doute, sur les avocates, les activistes, les engagés qui les ont jadis fait plier, parce que le droit des femmes est toujours une conquête fragile.
Gisèle Halimi, par ses mots, avait fait changer la loi.
Et je veux aujourd'hui que la force de ce message nous aide à changer notre Constitution, afin d'y graver la liberté des femmes à recourir à l'interruption volontaire de grossesse, pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver ou défaire ce qui sera ainsi irréversible, pour adresser aussi un message universel de solidarité à toutes les femmes qui voient aujourd'hui cette liberté bafouée.
Aussi, les avancées issues des débats parlementaires
à l'initiative de l'Assemblée nationale, puis éclairée par le Sénat, permettront, je le souhaite, d'inscrire dans notre texte fondamental cette liberté dans le cadre du projet de loi portant révision de notre Constitution qui sera préparée dans les prochains mois.